Les chants de Liberté

Un recueil de poésie

« Homme libre, toujours tu chériras la mer. »

Charles Baudelaire


Premières impressions


Lorsque mes pas m’ont conduit sur un quai de pierre où de gros bollards noirs retenaient les aussières des navires, j’ai tout de suite compris que les ports et les vaisseaux seraient désormais mon univers.
Première épreuve : la coupée était dressée vers le ciel comme une échelle de meunier conduisant derrière les ailes d’un moulin empoussiéré de farine et de son. Là-haut, dans l’embrasure d’une écoutille, un être plus pâle que la lune, plus petit qu’un goéland et plus frêle qu’une mouette montait une garde illusoire sur un arsenal embrumé de frais. « Il pleut sans cesse sur Brest » - écrivait Prévert et je songeais à Barbara.

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Le poète est semblable au prince des nuées

La mer, les ports, les rivages perdus des deux hémisphères sont les lieux de mes navigations. L'amour, les chants qui doivent accompagner le marin cherchant un havre de paix entre deux tempêtes. Ces poèmes sont des voyages ininterrompus. 
Les mots sont fait pour être dits, chantés, accompagnés et écoutés. Les vers sont rythmés par les vagues, moissonnés dans des champs dorés par le soleil d'été.
Une harpe celtique en a accompagné une lecture; une clarinette et un accordéon une autre. La musique donne une autre version de la poésie, l'intimise en la rendant peut-être plus accessible. 

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La douce attente de mon amante.


La houle danse la mer en boléro du ciel
Les psaumes de la piste goûtent un rayon de miel
Je suis un balancier au tic-tac de l’horloge
J’offre des fleurs de sel aux portes des salorges.
 
Lorsque je chante la douce attente de mon amante.
 
Comment marcher au pas lorsque la vie est courte ?
Amoureux de la terre mes pieds cherchent ma route
Je croise des moulins que mes mots font tourner
Un blaire pour Cervantès, pour Cyrano un nez.
 
Lorsque je chante la douce attente de mon amante.
 
Spadassin assoupi, je dors dans le ruisseau
Quand Marie-Magdaleine me frôle de son seau
Les versets de la Bible chantent sa liberté
Cette apôtre est amour qui vit avec Fierté.
 
Lorsque je chante la douce attente de mon amante.
 
Je sais ce qui nourrit en un souffle de Dieu
J’ai soif de justice avant de dire adieu
J’ai faim d’humilité pour prier avec toi
La pluie peut bien tomber en ton nom j’ai mon toit.
 
Lorsque je chante la douce attente de mon amante.
 
© - 2018 - Jean-Marc Bourdet



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Poésie

Il n’y a pas de guerre sainte.
 

Le souffle mortel a sufffit
La bombe a effacé des vies
Et ses éclats rappellent le sort
Des morts de Sodome et Gomorrhe.
 
Cachés dans les ornières des voies
Les explosifs donnent de la voix
Et dans les corps des innocents
L’hydre s’abreuve de leur sang.
 
Les mots d’un livre de prière
S’éparpillent dans la poussière
Brisés par des prédications
Tuant la sagesse de Salomon.
 
Les extrémistes et leurs fusils
Poussent les chrétiens à l’exil,
Afffirment diffuser la foi
Sans avoir besoin d’autres lois.
 
Il n’y a pas de guerre sainte
Juste l’enfer en guise d’étreinte
Un étendard chargé de haine
Soufflant la mort de son haleine.
 
La sourate noire du livre d’or
En arme marche sur les corps
Mais sera vaincue par l’enfant
Dansant au son de l’olifant.
 
Les chants d’amour brisent les armes
De qui ne vit que pour les larmes.
Je sais qu’un jour elles sècheront
Lorsque leurs âmes s’évanouiront.
 
© - Jean-Marc Bourdet - 2018


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Avril entre Sète et Antilles


La mer est là; les bateaux dressés comme des montagnes
Le désir de naviguer et d'embouquer les passes me gagnent
Un vent fou se glisse sous mon col ouvert
Reste d'effroi d'un souvenir d'hiver.

Le ciel se couvre de nuages qui inFiltrent les bleus
Les clapots mouillent les marins qui en prennent plein les yeux
Le sel brûle et crevasse les mains tendues sur les aussières 
Ici, c'est bien le vent de tramontane qui chasse la poussière. 

Sète est de vin de pastis et de chansons à boire
Dorée sous les feux d'un soleil génereux et bruissante d'espoir
Dont les passants cherchent le pont des arts pour soulever les jupes des Filles
Aussi belles que les corps sombres des amantes aux Antilles.

© - Jean-Marc Bourdet – 2018

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La poésie du froid






 
J’ai toujours chaud, c’est vrai
Ce soir, je sens le froid
Je trie le grain, l’ivraie
Et je me glace d’effroi.

 


© - Jean-Marc Bourdet – 2018





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Je suis déjà si vieux.



Il y a le vent qui hurle de rage
Il y a les embruns qui ce soir me trempent
Il y a le gris des années sur mes tempes,
Et l'amour d'elle sur mon visage.

Mes ans sont enrubannés de vœux
Mes ans sont des galets qui roulent
Mes ans sont mon histoire qui parle
Je suis déjà si vieux.

Alors,

Vivez le fruit de vos rêves éveillés
Vivez vos amours chaque fois renouvelés
Vivez le pardon pour des mots échevelés
En écoutant mon chant le soir à la veillée.

© - Jean-Marc Bourdet - 2018

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 La mer qui nous rassemble


Les larmes de nos yeux
Sont toujours un non-sens
Et l’éclat des adieux
N’a rien d’une innocence.

Nos peines alors ne sont
Que des joies au futur
Lorsque nous effaçons
Les traits et les ratures.

Apaisons les élans
Pour vivre notre amour
Et que ce tango lent
Fasse briller nos atours.

Il sufffira d’un rire
Pour que l’or des baisers
Chasse tous nos soupirs
Qui cachent un brasier.

Je serai là demain
Et nous irons ensemble
Caresser de nos mains
La mer qui nous rassemble.

©-JM Bourdet – 2017

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Poésie d'automne

Nuit

J’ai marché sous le ciel piqueté d’étoiles
Un oiseau noctambule chantait une prière
Et j’étais le pinceau qui se couche sur la toile
Lorsque le peintre rêve de colorier la terre.

Une comète s’est posée dans le creux de ma main
Brillante et solitaire elle était fatiguée de voler
Alors je l’ai réchauffée en attendant demain
Qu’elle puisse entre les planètes à nouveau caracoler.

La vie qu’elle racontait était la liberté
Un espace inffini un souffle, un zéphyr,
Fredonnant une prière tendre en aparté
Pour donner au sommeil la douceur d’un soupir.

© - octobre 2018 - Jean-Marc Bourdet

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Poésie d'automne

Les matafs et la mer

La chaleur était insupportable ;
Les bouteilles jonchaient la table ;
L’eau était chaude sur la langue
Et toujours le bateau qui tangue.

Vapeur : la pression était bonne.
Les hommes, torses nus, déconnent,
Dégoulinant de sueur et de tabac
En attendant le « Branle-bas ! ».

Le pont gorgé de soleil brûle, brille
Et ils chantent la terre et les ffilles
Fantasmées comme des perles douces
Sous les bâchis d’école des mousses.

Le tropique est tracé aux armes du cancer ;
Les matafs serrés se rêvent solitaires ;
Un pilote allongé recherche la lumière
Loin des pluies et du smog d'Angleterre.

Baudelaire à la barre fait ffigure de sage ;
L'albatros sur le pont amuse l'équipage ;
Une palette d'artiste est couchée sur le ciel...
Oh, mon Dieu, que cette mer est belle !

© - octobre 2018 – Jean-Marc Bourdet

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Une semaine d'animation "Carte blanche" à la maison éclusière de Poulhibet








Voici un programme solide, dans un lieu paisible, loin de l'agitation touristique de masse.
Venez écouter mon ami Yann Malau chanter les toutes dernières titres de son dernier album "D'Est en Ouest" ;
Rêver avec Jacques Guillet, conteur de ce Canal dont il est la "mémoire vivante";
Partager deux ateliers d'écriture avec Jean-Marc Bourdet;
Admirer les photographies de Magou (photographe de Lorient);
Découvrir ce canal de Nantes à Brest qui renaît chaque année un peu plus à la navigation.
Un rendez-vous qui vous permettra d'entrer dans l'imaginaire de "L'Esprit du Canal".

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